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Vida de comadrona

24 juillet 2010

Certains constats sur la pratique de Dona Ana

La plus grande catégorie de gens qui viennent la voir sont des femmes enceintes, toutefois, les gens viennent la voir pour tous leurs problèmes de santé. On voit beaucoup de problèmes de parasites intestinaux, infections urinaires et gastrites. À cause des problèmes d’infections urinaires, il y a beaucoup de femmes qui sont à risque ou font des fausses-couches pour cette raison.

Elle fait des versions à tout moment de la grossesse. Au Québec, le moment privilégié est autour de 35 semaines, pour s’assurer qu’il ne se retourne pas et ne pas faire de version pour rien ou que l’on devrait répéter. Ici, la sage-femme ne sait pas si elle reverra les femmes, donc elle en profite quand elle les voit à inviter le fœtus à garder la tête en bas.

La majorité des fois où ça ne fonctionne pas est lorsque les femmes viennent la voir (pour la première fois!) à plus de 8 mois de grossesse (selon notre évaluation, car souvent ces femmes ne savent pas non plus leur DPA).

En 30 ans de consultations, elle me dit ne pas avoir eu de problèmes graves suite aux versions, elle les fait très doucement et elle ne force pas la chose. Si après 3 essais ça ne fonctionne pas, elle suggère à la femme d’aller à l’hôpital car l’accouchement sera donc sûrement une césarienne.

 

La sage-femme sait reconnaître, souvent par les vêtements, si elle doit s’adresser en Mam ou en espagnol aux femmes. Toutes les femmes de la culture Mam s’habillent avec des cortés comme bas et un Guïpil ou blouse comme haut. Porter leur bébé, ou jeune enfant (souvent jusqu’à 4 ans) semble être très naturel. Pour cela, elles utilisent un tissu traditionnel très coloré (comme le reste de leurs vêtements d’ailleurs) qui s’appelle un « mantilla ».

 

Je fais beaucoup d’examens physiques ici. Pour la sage-femme cela inclut; l’écoute du cœur et des poumons, la palpation des 4 quadrants de l’abdomen ainsi que l’auscultation de l’abdomen et finalement la prise de la pression.

 

Les mères parlent souvent pour leur fille.

 

Quand elle veut le suivi d’une femme ou d’un patient, elle compile les informations dans un même cahier spirale. Sinon, la plupart du temps, elle me dit qu’elle mémorise à court les informations de chaque personne (par exemple la valeur de la tension artérielle des femmes). Elle me demande d’essayer de mémoriser aussi ces informations ce que, pour l’instant, j’ai beaucoup de difficulté à faire. Je ne suis pas sûre de la fiabilité de cette méthode, mais je suis bien prête à exercer un peu plus ma mémoire.

 

Selon la SF, si le dos est à gauche à terme ce sera un garçon. S’il est à droite, il y a plus de chances que ce soit une fille.

 

Il y a des gens depuis Mexico qui viennent la voir…Les gens ont très confiance en elle et le bouche à oreille lui apporte une très grande clientèle.

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24 juillet 2010

Contraception et multiparité

 

Une femme de 22 ans a accouché de son 5e enfant. Elle a commencé sa famille à 15 ans…

Certaines femmes la consultent aussi si elles ont des problèmes de fertilité.                                     

 

Nous avons vu aujourd’hui une femme qui avait fait une fausse-couche. La sage-femme, parce que la femme semblait avoir peu d’énergie, un peu faible, pensait que peut-être elle avait fait une fausse-couche car elle n’avait pas les réserves nécessaires à la création d’un autre être vivant. Elle lui a donc recommandé de prendre des suppléments vitaminiques pour faire des réserves pour elle-même et en fonction d’une éventuelle prochaine grossesse et d’essayer d’attendre 1 an avant de réessayer d’avoir un enfant sinon, selon elle, le même scénario pourrait se reproduire.

 

Pour les femmes qui viennent la voir pour de la contraception, elle suggère le dépo-provera (sur 3 mois) ou des oestrogènes (sur un mois). Elle dit que la pilule est peu populaire car les femmes sont trop occupées pour y penser de façon régulière. Elle est très ouverte sur la contraception et elle va même parfois parler au mari pour essayer de le convaincre de terminer sa famille de façon réversible ou non. La dernière fois, l’homme lui a répondu qu’il avait trop peur que Dieu l’envoie en enfer. Sa femme, 42 ans et 11 grossesses (dont 8 ont survécu) n’a rien dit mais on pouvait voir toute sa sensibilité dans ses yeux et son désir de se reposer plus…

24 juillet 2010

Déroulement d’un accouchement typique (suite)

Ici, peu de femmes déchirent et mes hypothèses sont qu’elle protège bien le périnée (elle amène le haut des grandes lèvres vers le bas et ramène la peau de la fourchette du périnée vers le centre) et que cela est en partie du au fait que les bébés sont plus petits à la naissance ici à cause de la nutrition parfois insuffisante des mères, leur exercice physique peut-être plus important et peut-être la prévalence moins grande de diabète gestationnel.

 

Le registre de naissance; ici photocopié (contraste avec les registres de naissances québécois qui doivent pouvoir être tout le temps possible de retracer par le gouvernement). Celui-ci ne contient que quelques items; bébé vivant ou pas, souffrant de dénutrition ou pas, mère vivante ou décédée en couche ainsi que les coordonnées de la mère.

Le problème avec l’écoute du cœur fœtal au stétoscope, c’est que si on ne trouve pas le cœur on ne peut conclure que celui-ci est absent. Ce peut être seulement parce qu’on n’a pas été capable de le trouver ou que celui-ci est très faible ou vers le dos de la mère. On n’entreprend donc pas de mesures pour accélérer la naissance par exemple ou on ne peut pas dire qu’il y a mort in utero, ce qu’on peut faire avec l’écoute du cœur avec ultrasons (doppler). Ça a seulement un pouvoir rassurant quand on arrive en travail à l’écouter et en déterminer la fréquence, mais seulement peut difficilement déterminer la conduite à tenir.

 

En travail, on prend aussi le pouls, mais pas la température. La sage-femme évalue si la femme fait de la température en la touchant au niveau du thorax la température de la peau ou lorsqu’elle a un rythme cardiaque accéléré, elle déduit qu’il y a peut-être de la fièvre aussi.

 

Les femmes reçoivent toujours une boisson chaude sucrée pour les réénergiser après l’accouchement.

 

Après l’accouchement ou après une fausse-couche, les femmes mettent leur ceinture vis-à-vis les hanches pour les resserrer car le bassin selon elles, le bassin s’ouvre un peu plus à chaque accouchement et c’est important de le refermer surtout qu’ici les femmes ont en moyenne 8 enfants.

 

Les femmes ne passent généralement pas d’écho ici. Les gens savent donc le sexe de l’enfant seulement à l’accouchement, mais, étonnement, ils ne semblent pas si empressés ou si enthousiaste de le savoir à ce moment là non plus. Après que j’ai habillé le bébé, je dépose souvent le bébé sur une table car les gens ne manifestent pas le désir de prendre immédiatement l’enfant. J’en profite souvent pour prendre un peu ces bébés avant que la famille n’en montre l’intérêt. Je me demande si l’attachement envers le nouveau-né n’est pas banalisé à cause d’abord par le fait que les femmes ont beaucoup d’enfant en accord avec leurs valeurs religieuses, l’enfant est issu d’abord d’un devoir plutôt qu’à la suite d’un « désir d’enfant » (concept historiquement récent) et à cause de la prévalence de mortalité infantile ici. Il est fréquent que les femmes partagent avoir perdu un enfant en bas âge.

 

Ce que je peux observer, c’est que la SF suggère aux femmes de frotter généreusement leurs seins pour aider à la réduction des pertes sanguines directement après la sortie du placenta. À cause de l’effet des tissus foncés sur lequel les femmes sont (leur jupe), c’est bien difficile d’estimer les pertes sanguines minimes en comparaison avec les draps blancs des maisons de naissance…

 

Ici, je n’ai pas vu pour l’instant de dystocie du travail, d’œdème du col, d’arrêt de progression. Je crois que la présence de possibilités alternatives comme l’épidurale jouent consciemment ou inconsciemment sur la capacité des femmes à aller directement dans leur travail. Ici, on ne parle pas de pain-relief. La seule issue pour le soulagement est d’en finir avec l’accouchement !

24 juillet 2010

Certaines habilitées que je développe

Je n’ai pas la possibilité de faire beaucoup d’examens vaginaux, mais je me pratique à essayer d’estimer où nous en sommes dans le travail avant que la sage-femme me dise son évaluation et je suis souvent proche de la réponse.

Beaucoup de femmes viennent voir la sage-femme pour savoir si elles sont enceintes plutôt que de faire un test urinaire. Je développe donc une habileté à reconnaître un utérus gravide très tôt en grossesse.

À 85% je suis capable d’évaluer l’âge gestationnel à moins de 2 semaines près.

Par contre, j’ai encore de la difficulté (seulement dans 65% des cas j’ai la bonne réponse) avec la détermination de l’emplacement de la tête fœtale. J’ai l’impression que j’ai suffisament eu d’exposition pour bien le faire. Toutefois, souvent j’ai du mal à contrôler mon anxiété quand la sage-femme m’observe et me demande de le faire rapidement.

 

Beaucoup de femmes, enceintes ou pas, viennent nous voir en nous disait qu’elles ont un « mal de ventre » et elles désirent savoir quelle est la cause de leur mal. On examine donc toutes les causes possibles en examinant systématique l’estomac, les reins, la vessie, les ovaires, l’utérus, les intestins. On prend la tension artérielle, on écoute les poumons et les 4 foyers du cœur ainsi qu’on ausculte les intestins et l’utérus (s’il y a un saignement, il peut y avoir comme un bruit d’eau). Je m’en viens donc une experte des examens physiques! J’aimerais intégrer, dans la première visite de grossesse et à 6 semaines post-partum un tel examen physique dans ma pratique.

 

24 juillet 2010

Éléments hors de l’ordinaire que j’ai rencontrés en clinique jusqu’à présent

2 fois calculs rénaux

2 fois cancer utérus

3 fois fibromes utérins

2 fois hernies

 

On décèle infection urinaire à la palpation ainsi que celle des reins.

 

Elle peut sentir les ovaires polykystiques. Je lui ai demandé une fois de m’examiner et elle a effectivement décelé que j’avais un kyste sur un ovaire, chose que je ne lui avais pas dite mais que je sais suite à une échographie que j’ai eu pour mon appendicite !

Elle dit sentir les fibromes et j’ai effectivement senti une fois des irrégularités sur un utérus.

 

On a vu aujourd’hui une femme avec un ovaire très inflammé. Elle avait fait un test de b-HCG qui confirmait qu’elle était enceinte. Selon elle, elle était enceinte de 3mois, mais puisque son utérus était beaucoup plus bas qu’attendu et que son ovaire semblait avoir une taille anormale nous lui avons conseillé d’aller passer une échographie pour écarter la possibilité de grossesse ectopique.

 

On a aussi vu une femme avec la vessie inflammée. C’était possible, bien que subtil, de voir d’abord visuellement la légère plus grande inflammation du quadrant abdominal droit inférieur par rapport au gauche inférieur.

 

On a vu une femme qui a eu antérieurement une césarienne pour une grossesse ectopique. J’imagine que cette grossesse a été décélée ectopique très tard s’ils ont du l’opérer au lieu d’induire chimiquement ou par curetage l’avortement. Il faut dire qu’à moins d’une indication importante, il n’est pas routinier d’aller passer une échographie ici.

 

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24 juillet 2010

Versions des bébés en siège ou en position transverse

Après les versions, la SF vérifie plusieurs fois où se situe la tête.

La SF effectue des versions de bébé qui se présentent soit par le siège ou transversalement. J’ai discuté avec elle et elle st consciente du tort que les versions peuvent causer,mais si les bb ne se tournent pas c’est une césarienne assurée…Aussi, dans ses 30 ans de pratique, elle me dit avoir eu de problèmes suite à ses manœuvres, surtout car elle dit les effectuer très lentement et seulement quand il n’y a pas trop de résistance. Toutefois, il y a des effets néfastes, comme l’iso-immunisation (anticorps développés contre le groupe sanguin du bébé) qui ne se voient pas ici, mais qui doivent parfois arriver.

 

24 juillet 2010

Travailler sur ma personnalité : être plus posée

Le stage 3 semble être le stage où "ça passe ou ça casse", où on se rencontre peut-être le plus nous-même comme étudiante, car on a désormais moins le droit à l'erreur. On se doit de prendre une place plus centrale et de faire encore plus nos preuves. Je n'échappe à la règle je crois. Ma difficulté à moi est reliée à ce trait de personnalité sur lequel j'essaie de travailler plus particulièrement depuis un an; être calme, être capable de me concentrer, de focaliser sur une chose en n'étant pas distraite par mon environnement. Je ne peux pas être sage-femme sans ça. Peut-être que ça restera ma faiblesse, mais il faut que je sache faire preuve de concentration et être moins "nerveuse" autant pour les moments où il y aura des urgences autant pour les consultations où je dois laisser paraître plus de confiance en mes capacités.

J'ai l'impression de faire face à un mur en ce moment, c'est comme si je pouvais progresser avec mon tempérament plus "nerveux", maladroit jusqu'à maintenant, mais qu'à présent cet aspect de ma personnalité qui freine mon apprentissage et qui est plus apparent.

 

Un exemple, la SF ne demande pas explicitement aux femmes si je peux assister à leur accouchement, mais quand vient le temps de faire un toucher vaginal, la majorité des femmes refusent ! C'est un peu difficile pour moi alors que j'en faisais souvent au Québec et que je sentais la confiance des femmes. Mon évaluation de mi-stage est dans quelques jours et je crois que ce sera positif pour la continuité de mon stage. Je suis toutefois fière de moi, de persévérer malgré l'incertitude que cela vaudra un stage ou pas. L'université m'accompagne là-dedans. Le stage 3 est vraiment un qui est décisif et je me sens contente de me sentir toujours aussi confirmée dans ma voie de devenir sage-femme.

 

Il y a deux semaines, Dona Ana était fière de moi et m'a dit qu'il ne m'en manquait pas beaucoup pour réussir à bien trouver la tête lors de la palpation à tout coup. Cette semaine par contre, j'ai l'impression d'être devenue incompétente. Je crois que j'avais la tête plus ailleurs; mon travail de session la semaine passée, mon forum et la préparation de mon évaluation pour cette semaine...J'ai donc fait autant d'erreurs que de bon diagnostic d'où était la tête cette semaine. J'aimerais tellement que mes autres préoccupations n'influent pas sur ma concentration...Dona Ana pense aussi qu'à présent ce n'est pas un problème de manque de pratique de clinique en tant que tel, j'en ai vu beaucoup des bedaines!, mais plutôt dans la façon de le faire.

 

Je me suis mise à porter les vêtements traditionnels, car je cherche par tous les moyens désormais à mieux approcher les femmes pour avoir l’opportunité de poser plus de gestes pour atteindre mes objectifs d’apprentissage. Ça attire effectivement l’attention des femmes et elles ont l’air de me trouver plus « normale ». Ça a aussi pour conséquence cocasse de faire penser aux gens que je suis la belle-fille de la sage-femme.

 

22 juillet

J’ai eu mon évaluation de mi-stage la semaine dernière, qui, à mon grand soulagement, a été satisfaisante. J’ai encore beaucoup à apprendre; être plus posée, confiante, assurée, calme tout en étant rapide dans ce que je fais. C’est l’évaluation que j’ai trouvé la plus difficile, car cela touche des aspects profonds de ma personnalité; mon caractère parfois « nerveux », ma nécessité d’être plus posée. Ça m’amène de grandes réflexions. D’ailleurs, s’il y en a qui ont des suggestions de livres ou autres à me suggérer pour alimenter ma réflexion, ça me sera d’une grande aide.

Mais, ce n’est pas parce que c’est difficile qu’on n’est pas sur le bon chemin…donc on continue.

Je crois que le projet de voyage à la marche d’Oli et moi m’aidera à améliorer ces éléments de ma personnalité qui sont préalables à ma carrière. Je ne peux continuer ma formation sans m’améliorer sur cet aspect.

Maintenant, il ne me reste qu’à conjuguer cette force à plus d’assurance lors des gestes cliniques lors des accouchements pour que les femmes d’ici me fassent plus confiance. C’est vraiment la plus grande difficulté que je rencontre ici; gagner la confiance des femmes par mon savoir-être. Je garde confiance de m’améliorer pour réussir à gagner le privilège d’accueillir seule plus de nouveaux petits être ici-bas.

 

J'essaie de méditer plus.

 

24 juillet 2010

Massage Maya

Elle fait un massage maya à chaque femme enceinte. Ça consiste à frotter l’utérus à 2 mains, à aller dans un sens puis dans l’autre pour environ 1 à 2 minutes. Ceci est réputé relaxer l’utérus et donc la femme. Cela aurait aussi pour vertu de replacer l’utérus (qui serait parfois plus vers la droite ou la gauche) ce qui donne parfois des douleurs ligamentaires ou de dos plus importantes. Voir l’article : http://www.midwiferytoday.com/articles/ancientmaya.asp

24 juillet 2010

Pourquoi les femmes d’ici accouchent naturellement et en dehors de l’hôpital

Les femmes « indigènes » ne veulent pas accoucher à l’hôpital aussi à cause de la langue. Les femmes ici trouvent normal d’accoucher naturellement. Elles ne connaissent pas vraiment les autres options (ex :épidurale) ou en ont peurs. Lors de discussions avec des femmes « ladinos » (métis de descendance indigène et espagnole) sont beaucoup plus influencés par une vision occidentale et médicalisée de l’accouchement. Seulement 10-15% de la clientèle de la sage-femme sont « ladinos ». J’ai vu un seul accouchement où la femme parlait espagnol comme première langue.

 

Extrait d’un article décrivant comment les femmes vivent leur accouchement.

« Mayan women living in Guatemala who gave birth at home were attended by village midwives and supported by extended female family members. Those who gave birth in public hospitals were largely unattended and unmedicated; those who gave birth in private hospitals had the option of analgesia/anesthesia. In some instances if an epidural was offered, these women thought that this indicated that there was a worrisome complication. Silence or saying over and over the mantra of a'iee, yie yies while laboring and giving birth is considered a sign of strength. This mantra is a culturally appropriate coping mechanism, since saying this several times in succession requires slow, deep breaths. Sometimes they cried out to the Lord, saying, "Dios mio! Jnopeudo! Jnoguantomas!" or "My God! I can't bear it any more!" but they accepted pain as an obligation of a woman's life, with stoic dignity and courage.»

J’ai effectivement observé beaucoup de femmes implorant la force de Dieu pour passer au travers des « douleurs » et leur courage. Elles ne se posent pas la question si elles vont être capable ou pas d’accoucher, elles ont cette confiance en leur capacité même si elles savent l’intensité qui va traverser leur corps.

24 juillet 2010

Repos post-évaluation

Ça sent le début de la fin. Encore 4 semaines de stage suivie d’une semaine de repos avant le retour. Je profite au maximum de l’expérience ici.

Sinon, j’adore mon rythme de vie ici. Comme c’est facile de faire les 30 heures par semaine de stage exigées par l’université, et que je peux les faire au moment de la semaine que je préfère, j’ai beaucoup de liberté et beaucoup de temps libre pour avancer mon étude plus théorique de la pratique. J’en profite maintenant pour étudier au maximum, car je sais que cet automne ce sera moins facile dans le contexte très vivant de ma grande famille! Je vais vouloir aussi prendre du temps avec tous ceux que je n’aurai pas pu voir cet été.

J’ai pris une petite période de congé pour décanter mon évaluation et refais mes énergies. Oli et moi sommes allés en randonnée au Lac Atitlan ainsi que faire de l’escalade. Pour la randonnée au Lac Atitlan, j’étais pas mal comme une guide, car c’était un groupe de jeunes français et c’était donc facile pour moi de communiquer. J’ai vraiment supporté plusieurs filles du groupe durant la fin de semaine. Ça m’a permis de voir que j’ai une force dans l’accompagnement au sens large. Cette semaine, à 2 reprises sont venues 2 étudiantes sages-femmes états-uniennes. On a eu différents échanges sur les modèles de pratique etc. C’était la première fois que je rencontrais des « futures » sages-femmes étrangères et j’ai trouvé cela vraiment enrichissant. Je leur ai partagé beaucoup de mon expérience ici. Des contacts précieux !

 

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